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Mon fils avait environ 2 ans quand je l’ai inscrit pour sa première année scolaire dans une école maternelle du quartier.
J’avais toujours la peur au ventre quand je le déposais.Je me demandais toujours comment il serait traité par les éducatrices vu qu’il portait toujours des couches.
Plusieurs fois, il est revenu de l’école avec sa couche complètement humide alors qu’elles me rassuraient à chaque fois qu’elles allaient s’occuper de lui et changer ses couches en cas de besoin.
J’en avais parlé aux deux éducatrices de sa classe qui semblaient étonnées et étrangères à ce qui s’était passé.
Chacune voulant rejeter la faute sur l’autre. Ce jour-là, sa nounou était allée le prendre à la sortie de l’école. Mon fils était revenu de l’école tout sale.
Il avait fait les selles sur lui et son état indiquait que cela faisait des heures et personne ne s’était préoccupée.
J’ai décidé alors de le retirer de cette école. Avec du recul, j’ai fini par comprendre qu’elles n’étaient pas responsables.
Elles n’avaient pas été informées de son état et elles n’étaient pas formées à faire face à ce genre de prise en charge.
En plus à l’époque, le diagnostic n’était pas encore établi quand bien même mon instinct de mère m’avait déjà alerté.
L’année d’après, j’ai eu la grâce d’avoir dans sa nouvelle école, la fille de ma voisine, Madoussou. Elle y travaillait comme éducatrice préscolaire.
L’école avait un centre de guidance pour les enfants spéciaux et cela m’avait plus ou moins rassuré.
De plus, Madoussou était très gentille et s’occupait bien de mon fils. Tellement bien que toutes les autres éducatrices avaient fini par l’adopter et lui accorder une attention particulière.
Les éducatrices étaient formées et elles faisaient preuve de beaucoup de patience. Elles me faisaient part de son avancée et me proposaient toujours des astuces à faire à la maison pourl’aider au mieux.
À l’annonce du diagnostic, elles m’ont soutenues et rassurées. Elles m’ont accompagnées pendant plus de 4 ans dans ce cheminement.
J’ai alors compris l’importance de l’acceptation. Plutôt tu l’acceptes, mieux c’est et cela te permet de préparer tes proches.
Concernant nos proches, ils s’étaient toujours dit que mon fils était hyperactif et même un peu trop d’ailleurs. Quand nous leur avons expliqué les raisons, ils ont tous compris et nous ont apporté du soutien.
Alors, si récemment votre enfant a été diagnostiqué autiste, l'un de vos défis sera de l’accepter et d'annoncer ensuite le diagnostic à vos proches.
Un livre Édité par @Les Editions Argenlivre
Disponible sur Argenlivre.com
Il est essentiel de ne pas surmonter ce défi seul, mais d’avoir du soutien de vos proches.
Ce passage est un extrait du livre «La chance d'avoir un enfant autiste » de Aminata Ouattara
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