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Deux mois plus tard en mars 2013, Thomas lui fit savoir qu’il souhaitait vivre avec elle.
À ces mots, Rose sourit, et lui répondit que ce n’était pas un problème, la seule condition était de l’épouser s’il souhaite vraiment partager sa demeure avec elle, car ses parents étaient contre le concubinage.
En réalité, elle pensait que sa réponse allait très certainement le décourager, bien qu’il l’eût déjà prouvé qu’il savait se battre pour avoir ce qu’il veut.
C’est en ces termes qu’ils se séparèrent ce jour-là. Quelques jours après, Thomas l’appela pour lui dire qu’il avait discuté avec son père au sujet de ses projets vis-à-vis d’elle.
Ce dernier trouvait que parler mariage était précoce, car ça faisait à peine six mois qu’ils se fréquentaient. Selon elle, la réaction de son père était tout à fait normale. Malgré cela, il ne se découragea pas.[...]
C’est alors qu’un soir dans sa chambre, elle fit une prière et demanda pardon à Dieu pour avoir souhaité ne jamais se marier.
Quelques mois plus tard, Thomas lui avoua qu’il ne pouvait plus supporter de la savoir loin de lui ; lorsqu’elle rentrait chez elle, il se sentait très mal.
Elle lui réitéra les conditions à remplir avant d’envisager une vie sous le même toit. À ces mots, il lui dit qu’il en reparlerait avec son père.
Ce soir-là, il lui fit le compte-rendu de sa nouvelle discussion avec son père. Celui-ci lui demandait ce que cette Rose avait bien pu lui donner pour qu’il ait autant envie de vivre avec elle.
Son père savait qu’avant elle, il avait eu des relations, mais sans véritables attaches. Néanmoins, le vieil homme lui demanda d’attendre au moins un an avant d’aller lui-même rencontrer les parents de la fille afin de s’enquérir des modalités pratiques.
À ce moment-là, elle prit peur, très peur même car elle savait que son tempérament ne cadrait pas avec celui de Thomas.
Elle aimait la fête, l’ambiance, les balades, les voyages… elle était très impulsive, agitée et beaucoup plus éveillée que lui. Il était sans doute aveuglé par l’amour, se disait-elle, c’est pourquoi il ne voyait pas ses défauts.
Cependant, elle encore moins ne voyait les siens. À ses yeux, il était tout simplement parfait. Thomas s’acheta son premier téléphone Android et il mit un schéma de déverrouillage, qu’il reproduisit également sur le téléphone de Rose.
C’était d’ailleurs le même schéma qu’ils avaient toujours utilisé.
Elle connaissait le code de sa carte bancaire, tous ses mots de passe et vice versa. Ils avaient fusionné d’une façon si naturelle et rapide qu’aucun d’eux n’avait rien vu venir.
Ce passage est un extrait du « Les cicatrices de l'infidélité » de Prudence Well
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